lundi 22 juin 2009

Le déclin pétrolier imminent commande des actions urgentes


Illustration – Courbe de production mondiale du pétrole et des gaz liquides (propane principalement) telle que présentée en 2004 par Colin Campbell, le fondateur de l’ASPO (Association for Study of Peak Oil and Gas). Une partie représente l’historique de production et une autre les prédictions. Ces dernières sont basées sur une estimation des réserves et une connaissance des technologies d’extraction. On constate que le maximum de la production mondiale se situe en 2008, selon Campbell.

Le confort moderne dont nous disposons dans les pays industrialisés est devenu tellement «normal» qu’on ne se pose pas de questions sur ce qui nous permet de vivre ainsi. En fait ce sont en très grande partie les carburants fossiles (pétrole, gaz naturel et charbon) bon marché qui nous rendent la vie si facile, puisqu’ils sont la source de 80% de l’énergie que nous consommons. Pensons à l’électricité produite aux Etats-Unis qui provient à 50% des centrales au charbon, au gaz naturel qui chauffe beaucoup de maisons et fait fonctionner un grand nombre de centrales électriques, au pétrole qui alimente 97 % des transports…

Mais ces carburants constituent des ressources finies qui s’épuisent rapidement, et nous agissons comme s’ils allaient être éternels. De plus, l’Inde et particulièrement la Chine ont présentement des taux de croissance accélérés de leur économie, ce qui, compte tenu de leur très grande population, engendre une pression supplémentaire très importante sur les ressources naturelles. Lorsqu’on conjugue l’ensemble de la consommation mondiale, il est bien évident qu’on court à la catastrophe, surtout que présentement la population planétaire de 6,7 milliards d’habitants augmente d’un milliard à tous les 12 ans! Les environnementalistes nous disent que si tous les habitants de la Terre voulaient vivre comme les Étatsuniens, avec les mêmes technologies et habitudes, il faudrait 5 planètes Terre pour fournir les ressources nécessaires et éliminer les déchets et émissions!

Le premier des carburants fossiles à s’épuiser sera le pétrole. L’ASPO (Association for the Study of Peak Oil and gas), fondée en 2001, a déjà tenu plusieurs congrès internationaux pour alerter la population et les décideurs de différents milieux. Cette organisation est constituée en bonne partie de géologues pétroliers indépendants et d’analystes des marchés pétroliers. Le fondateur de l’ASPO, Colin Campbell, a présenté en 2004 la courbe de production mondiale de pétrole et de gaz liquides (propane principalement) apparaissant au début de ce billet. Il place le maximum de production en 2008, après quoi la production devrait décroître du tiers d’ici 2030 alors que la demande monte! Il n'est pas le seul à être convaincu du déclin pétrolier imminent. Plusieurs rapports en font état depuis 2005.

Le jeu de l’offre et de la demande devrait donc entraîner une augmentation fulgurante du prix du baril de pétrole dans les années qui viennent, et il ne serait pas surprenant qu’on ait à payer 3$ ou même 4$ le litre d’essence d’ici 2015. De tels prix auront nécessairement des conséquences catastrophiques sur notre économie si dépendante du pétrole bon marché.

Pour le réaliser, il faut savoir que l’énergie contenue dans un litre de pétrole équivaut à l’énergie fournie par le travail d’un homme robuste pendant un mois (160 heures). Le pétrole peut donc remplacer, via des machineries diverses, la force musculaire d’un homme pour environ 0,02$ de l’heure (en considérant une efficacité de 33% des machines et un prix de 1,10 $/litre)! Par ailleurs, on sait qu’avec les pratiques modernes on consomme environ 10 fois plus d’énergie pour produire et amener notre nourriture dans notre assiette que l’énergie qu’elle contient, grâce principalement au pétrole. Le pétrole se retrouve également dans une myriade de produits de consommation à base de plastique ou de caoutchouc synthétique, dans beaucoup de produits pharmaceutiques, dans les pesticides, dans l’asphalte de notre système routier…

Mais l’utilisation principale de l’or noir est bien entendu comme carburant dans les transports, qui dépendent à 97% du pétrole. La motorisation électrique des véhicules routiers devient donc une NÉCESSITÉ ABSOLUE URGENTE.

Et puisqu’une image vaut mille mots et un film encore plus, je vous recommande fortement de visionner l'excellent documentaire «A Crude Awakening», dont vous avez la version française «Pétrole - Cruel sera le réveil» dans les vidéos suivants.









5 commentaires:

  1. Reportage bien monté qui nous livre un message que tous nous connaissons mais dont on ne veux pas s'attarder à parler puisque nous sommes très bien maintenant dans ce mode de vie et que nous saurons nous adapter aux changements le moment venu. Est-ce vraiment la bonne façon d'agir ???

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  2. Mrs langlois Si j'ai bien compris le graphique en début de sujet sur la courbe de production de pétrole,nous serions sur le bord du versan du maximum de production de pétrole.Comment fait-on
    pour déterminé le degré de pente descendante du déclin pétrolier?Espère que se graphique correspond à la réalité aussi-non ceux qui l'on fait se front ridiculiser par le cartel du pétrole.

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  3. En réponse à electric

    la pente descendante peut varier. Par exemple le pétrole de la mer du Nord décroit de 6% par année. Il y a plus de 55 pays producteurs qui ont déjà traversé le pic de production. Mais, en général les géologues s'entendent pour une décroissance de l'ordre de 3% par année à l'échelle mondiale lorsque la descente s'amorcera.

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  4. Mrs langlois dans la section de votre livre sur les biocarburants G1 et G2 vous comparez le rendement agricole versus la surface exploitable
    des terres agricoles. Si je me fis à ce tableau,
    seraist-il mieux de favoriser l'exploitation du
    bio-diesel BTL plutôt que de l'éthanol qui à environ 35% moins d'énergie que l'essence?Surtout
    que le BTL à un plus grand rendement à l'hectare.

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